Extraits inouïs de l’Aparté avec Jacques Despretz, par Michel de Kemmeter

Tout va changer radicalement dans les 10 ans qui viennent. Je pense que cela sera plus rapide qu’on ne le croit. Ca va se reconstruire sur des bases essentiellement humanistes. Notre mission a nous est de discerner ce qui est de plus important dans ce qui va rester, plutot que de ce qui va changer. Qu’est-ce qui va rester de l’ancienne économie, qui permettre à la nouvelle de se construire. Ce sera totalement différent de ce qu’on a aujourd’hui. Les bases, c’est les qualités des personnes, que chacun puisse entreprendre leur vie. Il faudra un certain nombre de leaders qui se lancent pour entreprendre, qui créent ces nouvelles entreprise, des emplois, des endroits où les personnes vont pouvoir se développer, s’exprimer, grandir.

L’humain est acteur de l’économie, et non une ressource de l’économie – il ne faut pas tout confondre. C’est un patrimoine humain.

L’humain est mû par 2 sentiments de base : la peur et l’amour. L’amour c’est l’ouverture, ; savoir regarder le monde, savoir décider comment contribuer au monde, dans la générosité, la confiance et empathie. Traduisons ce sentiment d’amour dans la management : l’optimisme, l’engagement, responsabilisation, contribution. Toutes ces postures positives sont essentielles. Grandir et faire grandir.

La confiance fait partie du système de contrôle qui soutient la relation dans l’entreprise. Elle se construit à partir de feedback, de rapport, de compte-rendus, d’orientation du manager. Au bout d’un certain temps, le système fonctionne différemment. Plus la latitude des personnes est grande, au plus on aura de chance de faire du bon business.

Les écosystèmes de l’entreprise se travaillent depuis plus de 30 ans, sans qu’on s’en rende compte. L’entreprise étendue », n’est pas seule sur son marché, elle embarque avec elles toutes ses parties prenantes. La citoyenneté d’entreprise : l’entreprise a intérêt à se préoccuper de ce qui se passe en dehors, en marge de leur business. La confiance se retrouve dans tout son environnement. Ce qui apparaît en dehors du business, en fait il est dedans. L’entreprise doit être humble et modeste parce qu’il faut se souvenir que le fait d’entreprendre qui aujourd’hui parait banal, était soumis à autorisation il y encore 2 siècles, du roi ou de l’état : « J’ai le droit d’entreprendre à condition que je contribue au bien commun, que je le fasse grandir, l’enrichisse à plusieurs niveaux. Autrement on ne devrait pas en avoir le droit… ». Un entrepreneur, s’il a un minimum de conscience de ce qu’est le monde, devrait se poser cette question.

Le sens est le plus grand motivateur de l’humain, et le meilleur médicament du stress en entreprise.

Quand on fait confiance à la qualité des hommes et des femmes, à leur capacité prendre des décisions, faire les bonnes choses au bon moment, les résultats sont exceptionnels.

Les chiffres de la macro-economie sont faux. Les modèles économiques sont faux, ainsi que les chiffres des politiques de relance Keynesiennes – tout le monde le sait désormais aussi – et on fait semblant que ça marche toujours. Ça ne marche pas. La macro-économie est en faillite totale. Il faut donc compter sur nos petites forces microéconomiques à nous, entrepreneurs. La vérité est dans la micro- et la mezzo-économie, celle des territoires et régions. C’est à proximité des uns et des autres qu’on trouvera le succès, la réussite et le rebond pour demain.

Il existe des entreprise très prospères dans des métiers très difficiles, et des entreprises dans des secteurs porteurs qui font faillite tous les jours. C’est vraiment l’économie du système humain mis en place dans l’entreprise et dans sa périphérie qui fait si on réussit ou pas. Ce nouveau système est entrain de se mettre en place sous nos yeux, dans le silence, et il ne faut pas faire grand chose pour que ça marche… plus on met de contraintes, plus ça freine. Il faut laisse faire la transformation. À la fois, les capacités des personnes, leur capacité à collaborer, à faire surgir l’intelligence collective, en plus de l’apport des nouvelles technologies, vont changer les choses naturellement. Aujourd’hui, toutes les institutions ont tellement peur que ça marche, qu’elle soient remises en question, qu’elles freinent des quatre fers. Nous sommes donc sous la contrainte de l’ancien système qui ne veut pas mourir. La peur est le ciment de ces systèmes. La seule façon de le faire fondre c’est l’amour.

Les Générations Y et Z ne vont plus accepter l’incohérence et la non-éthique, et ils vont réussir ce que nous – les bobos – n’avons pas réussi à faire. Ils vont tout changer très rapidement. Dans 5 ans, 40% des personnes dans les entreprises seront Y et Z. Ils prendront le pouvoir, et ça va aller vite ! Je suis très optimiste pour l’avenir.

http://www.youtube.com/watch?v=aem_eOUJpWY

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